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1. |
Ne rêvons plus seuls
03:34
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NE RÊVONS PLUS SEULS
Nous traversons de sombres turbulences
Qui bousculent nos prières saines et acides
Nous craignons de vastes indicibles violences
Que les plus crédules traduisent en plaintes sordides
C’est dans l’air, on perd tous nos balises
Plus de repère, car les propos souvent banalisent
Nos rages sévères
Ces orages masquent nos frêles espérances
Par de furieuses et folles impatiences
Nous souffrons tous de quérulence
Peut-être avons-nous manqué de prudence
C’est dans l’air, on suffoque, on s’épuise
Plus de repère, car nos guides aujourd’hui déconstruisent
Nos élans amers
Ne rêvons plus seuls
Ne disons plus qu’on n’y peut rien
Rions des vaines paroles
Des attentistes rhétoriciens
Ne rêvons plus seuls
Choisissons de tisser de nouveaux liens
Construisons nos boussoles
Faisons-les qui nous guident bien
Toujours plus loin
Tenons-nous à l’écart des idoles crépusculaires
De tous les creux symboles usés et tentaculaires
Qui nous enseignent qu’il faut tordre et briser la Terre
Pour cultiver les gains et nourrir notre déclin
De mille rancunes sanguinaires
(refrain)
Nos enfants ainsi peut-être nous aimerions mieux
Si nous sauvons ce qu’il reste. Puissent-ils être heureux.
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2. |
Camille pense à demain
04:44
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CAMILLE PENSE A DEMAIN
Camille pense à demain
Elle voudrait que plus rien ne gronde
Camille s'évaderait bien
De ce pauvre univers que la haine inonde
Et qui en laisse fondre sous la ronde des engins
Quand ça tombe trop loin
Elle qui rame et qui clame
Que chaque amalgame
Nous blesse aussi aisément qu'un tesson
Elle qui s'arme de nos larmes
Et s'alarme à chaque drame
Espère encore une révolution
Elle s'inspire des moins pires
Mais bien souvent soupire
De ne jamais trouver de solution
Camille craque parfois
S'enflamme et crache son venin
Et dans ces moments-là, elle blâme tous ces vauriens
Qui aboient parmi les chiens
Camille pense à demain
Et cache ses mains qui tremblent
Sa colère lui fait du bien
Car il semble que toujours elle rassemble
D'anxieux sages qui s'égarent là
Alors que tout tangue déjà
Et quand tout la déçoit
Camille serre les poings
Et s'imagine quelquefois brûler tous
ces pantins
Qu'elle voit se tromper de chemin
Tout lasse
Mais rien ne passe
On fait juste semblant de sonder les masses
Pour que quand cela casse
On puisse blâmer les gens
Qui croient vraiment
A chaque instant
Encore à tous les slogans
Et notamment
Que le changement
Que le changement
C'est pour maintenant
Camille pense à demain
Et serre les poings
Elle s'imagine quelquefois
Qu’elle-même parfois se trompe de chemin
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3. |
Apache
03:32
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APACHE
Masque les heures, masque le temps
Nous écoutions respirer le vent
Masque les pleurs, n’oublie pas nos chants
Celui qui expire attend
On ne peut pas aimer les guerres sans tout arracher et disperser
On ne peut pas piller les terres sans se vanter de ce qu’on n’a pas créé
Nous restions libres de nous relever
Nous restions libres de nous relever
Rien n’est à lui et pourtant il prend
L’univers entier et prétend
Que nous ne serons jamais savants
Et que nos pensées l’outragent tant
On circule hors des sentiers pour soigner tout ce qui est brisé
L’eau, le ciel et nos pères ont toujours su nous conseiller
Nous restons libres de nous relever
Nous restons libres de nous relever
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4. |
P'tite demoiselle
03:37
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P’TITE DEMOISELLE (OK)
Je ne pensais pas être père
Je voulais mourir sans enfant
Tout me semblait clair
Je ne serai jamais parent
Jouer le papa solaire ?
Le mien était très peu présent
Les pères démissionnaires
Ne sont pas des modèles très plaisants
Je ne pensais pas être père
Je ne croyais pas vraiment
Maitriser mes colères
Être simplement aimant
Donner des repères
Apprendre à être patient
Peur d’être trop sévère
Peur de t’aimer de manière lacunaire
P’tite demoiselle
Si tu savais tout l’amour que j’ai pour toi
Ma toute belle
Ne doute jamais de ce que je te dis déjà
P’tite demoiselle
Si tu savais tout l’amour que j’ai pour toi
Ma toute belle
Je suis le gardien qui veille là
Je ne regrette pas d’être père
Je ne voudrais plus vivre sans enfant
Ma fille me rend fier
Me fait me sentir vivant
Elle rend légères toutes les galères
Vraiment
Elle m’a enlevé mes œillères
J’ai pu oser enfin être sincère
P’tite demoiselle
Si tu savais tout l’amour que j’ai pour toi
Ma toute belle
Ne doute jamais de ce que je te dis déjà
P’tite demoiselle
Si tu savais tout l’amour que j’ai pour toi
Ma toute belle
Je suis le gardien qui veille là
On ne sait jamais vraiment, pourquoi
On choisit de faire un enfant
Dans un monde qu’on ne comprend pas
Et qui nous inquiète tant
Mais je sais que dans ton cas, jolie petite tornade
Même si je ne l’explique pas, c’est toi qui voulais venir à moi.
P’tite demoiselle, jolie petite tornade
P’tite demoiselle, jolie petite tornade
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5. |
Météores fragiles
04:06
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MÉTÉORES FRAGILES
Homme en partance
Tu vantes l’astre qui pointe vers l’avenir
Oh, qui te lance
Ces ombres profondes aux sombres soupirs ?
Tes fidèles balancent
De belles vestales qui brûlent des chapelles de cire
A la gloire de ton dieu rance
Qu’ils croient ne jamais voir faiblir
Parfois, je me ris encore du sort qui crève nos rêves, longs à venir
Parfois, je médis à tort du temps que l’on perd à s’écouter vieillir.
Être en souffrance
Éclairer le monde ou peiner à vivre
Naitre en confiance
Raisonner l’immonde ou interdire de jouir
Des sphères d’argile
Passent au loin
Ces météores fragiles
S’écrasent au milieu de rien
Peu dociles
Ils planent bien
Ces astres débiles
Drainent nos songes païens
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6. |
Les nuits ignifugées
04:11
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LES NUITS IGNIFUGEES
On s’est connu à fleur de paumes
Avant que l’habitude n’ignifuge nos nuits
Nous volions alors d’innombrables et maudits psaumes
Aux vieux démons fous qui veillaient sur nos insomnies
Nous naviguions vers d’impossibles rives
Balayés par nos peines d’aigris romantiques
Ménageant nos égos flous et nos salives
Dans de pales étreintes d’amants hypocrites
Seuls ensembles, on se désassemble
Hier encore fiers, aujourd’hui plus nécessaires
Nos présences peinent à satisfaire
Nos envies d’être deux, grignotées par un indicible ennui
Si nous fûmes sublimes quand nous étions complices
Il ne reste plus que l’attrait d’un noir précipice
Nos promesses nous lestent plus que nos soupirs
Nous avons fait le deuil de tous nos plaisants souvenirs
Seuls ensembles, on se désassemble
Hier encore fiers, aujourd’hui plus nécessaires
Nos présences peinent à satisfaire
Nos envies d’être deux, grignotées par un indicible ennui
Ça s’efface pas à pas
Ça glace à chaque fois
Nos nuits ignifugées
Nos nuits ignifugées
Ça s’efface pas à pas
À chaque fois que l’on ne s’enlace pas
Ça glace à chaque fois
Quand nos regards nous plantent là
Nos nuits ignifugées nous auront totalement consumés
Nos nuits ignifugées nous auront totalement condamnés
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7. |
Dérive sur la Plastomer
04:02
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DÉRIVE SUR LA PLASTOMER
Complices fautifs, nous gravons dans l’atmosphère
Des pétroglyphes factices et de clinquants vers pervers
Quelques naïfs, plaintifs, les ont bien cru parfaire
En les figeant sur un calice qu’ils offrirent à la mer
On veut bourlinguer loin de nos affaires
Pour oublier toutes nos nausées primaires
Mais on tempête loin de nos plaisirs solitaires
Plus rien ne dérive sur la plastomer
Alors ça balance des rages embryonnaires
Ça se lance des anathèmes ordinaires
Et ça ne s’appareille qu’entre coreligionnaires
Plus rien ne dérive sur la plastomer
Vogue, sainte civière
Par delà nos barrières liquides
Vogue, loin des cerbères
Loin des archées putrides
Nous finirons naufragés, bien âgés et bien peu sages
Désireux d’errer, et pourquoi pas, dans d’improbables étroits passages
Bien sûr, nous finirons oublieux de tous ceux qui nous dévisagent
Préservés, heureux au mieux, de toute pollution nécrophage
On voyage à des années-lumière
Et l’on partage les fumiers que l’on génère
On les maquille en colères populaires
Plus rien ne dérive sur la plastomer
Et ça se perd sur des trajets circulaires
Ça se transforme en névroses insulaires
Puis ça s’abime dans les brumes stationnaires
Plus rien ne dérive sur la plastomer
Vogue, sainte civière
Par delà nos barrières liquides
Vogue, loin des cerbères
Loin des archées putrides
Vogue, sainte civière
Par delà les cloisons sectaires
Loin des pensées binaires
De la vaste plastomer
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8. |
Nos âmes flexibles
03:49
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NOS ÂMES FLEXIBLES
Sir, si je valète, c’est bien par peur d’admettre
Que nos fermes maîtres pavanent et sont un peu fades
Parfois même je projette
De flous et vagues concepts que votre raison émiette
Quand l’on sent que je m’évade
Inertes piètres servile ou mondains malhabiles
Sybarites peu futiles, on végète en esthètes
Qui parfois guignent quelques silhouettes fébriles
Ô pales gitanes nymphales, souffrez donc que l’on vous guette ?
Nous sommes des figures libres
Sans public cible
Nos présences déséquilibrent
Vos âmes flexibles
Je programme de belles profanes à être marginales
Elles maquillent ma prose vide en diatribes magistrales
Flatulant des compliments
Qu’elles citeront dans leurs annales
Au milieu de leurs chaudes et moites bacchanales
Nous sommes des figures libres
Sans public cible
Nos présences déséquilibrent
Vos âmes flexibles
De malines ballerines décoratives
Vous câlinent de manière abrasive
Leurs poitrines opalines ravivent
Vos maximes rébarbatives et négatives
Nous sommes des figures libres
Sans public cible
Nos présences déséquilibrent
Vos âmes flexibles
Vos écrits ratés ou incompris
De populistes aux mille cris flétris
Moines meurtris, militants moisis
Je fais fi de vos crâneries de vieilles vessies en sursis
Vos âmes élastiquées ne demandent qu’à casser
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9. |
La vie est chair
02:25
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LA VIE EST CHAIR
J’me r’trouve toujours à l’envers
Faut dire qu’à l’endroit je m’y perds
Cette manie d’être tout le temps par terre
C’est pas bon, j’mords la poussière
Y’en a qui préfèrent s’envoyer en l’air
Et moi qu’est-ce que j’peux y faire
Tous les plans sont bons pour plaire
Et goûter pour de vrai aux plaisirs de la chair
J’me d’mande bien à quoi ça sert
Moi, c’que j’veux c’est un dîner avec ta mère
Tiens, v’là le grand frère
Non, non, ta présence n’est pas nécessaire
Y’en qui préfèrent s’envoyer en l’air
Et moi qu’est-ce que j’peux y faire
Tous les plans sont bons pour plaire
Et goûter pour de vrai aux plaisirs de la chair
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10. |
Stella
02:34
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STELLA
Stella s’anime au cœur des bois obliques
Quand l’aube pastel colore ses cheveux
Le frimas suscite des vapeurs érotiques
Que l’on voit naitre au fond de ses yeux.
Au vent hiémal
Elle expose
Ses formes animales
Et ose
Des poses lascives
Qui indisposent
Les témoins obscurs de ces danses intimes
S’effraient bien vite de ce désir malin
Qui prend racine au fond de leurs reins
Et blâment celle qu’ils abiment
Stella s’éveille sous un ciel dense
Quand la lune fauve s’élève sans un bruit
Et quand ses pensées éclatées se condensent
Elle libère une plainte d’âme meurtrie
Dans la buée
Aurorale
La femme gelée
Au teint fœtal
Repose nue au fond d’un val
Son corps humide n’excite plus les loups
Abandonné aux plantes crucifères
Soumises aux lois des délires mortifères
Qui emportent tout
Seuls les égarés imbéciles et atones
Avides de recueillement indiscret
Viennent promener leurs désirs concrets
Dans les limbes monotones
Berce bien leurs songes infâmes
Au son de tes nombreux baisers soustraits
Livre leurs peines courtisanes
Aux flammes de tes nombreux chants abstraits
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11. |
Mumbling Thom Geneva, Switzerland
A music strikingly powerful, solar as well as intimate.
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