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Nos destin​é​es solaires

by Mumbling Thom

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1.
NE RÊVONS PLUS SEULS Nous traversons de sombres turbulences Qui bousculent nos prières saines et acides Nous craignons de vastes indicibles violences Que les plus crédules traduisent en plaintes sordides C’est dans l’air, on perd tous nos balises Plus de repère, car les propos souvent banalisent Nos rages sévères Ces orages masquent nos frêles espérances Par de furieuses et folles impatiences Nous souffrons tous de quérulence Peut-être avons-nous manqué de prudence C’est dans l’air, on suffoque, on s’épuise Plus de repère, car nos guides aujourd’hui déconstruisent Nos élans amers Ne rêvons plus seuls Ne disons plus qu’on n’y peut rien Rions des vaines paroles Des attentistes rhétoriciens Ne rêvons plus seuls Choisissons de tisser de nouveaux liens Construisons nos boussoles Faisons-les qui nous guident bien Toujours plus loin Tenons-nous à l’écart des idoles crépusculaires De tous les creux symboles usés et tentaculaires Qui nous enseignent qu’il faut tordre et briser la Terre Pour cultiver les gains et nourrir notre déclin De mille rancunes sanguinaires (refrain) Nos enfants ainsi peut-être nous aimerions mieux Si nous sauvons ce qu’il reste. Puissent-ils être heureux.
2.
CAMILLE PENSE A DEMAIN Camille pense à demain Elle voudrait que plus rien ne gronde Camille s'évaderait bien De ce pauvre univers que la haine inonde Et qui en laisse fondre sous la ronde des engins Quand ça tombe trop loin Elle qui rame et qui clame Que chaque amalgame Nous blesse aussi aisément qu'un tesson Elle qui s'arme de nos larmes Et s'alarme à chaque drame Espère encore une révolution Elle s'inspire des moins pires Mais bien souvent soupire De ne jamais trouver de solution Camille craque parfois S'enflamme et crache son venin Et dans ces moments-là, elle blâme tous ces vauriens Qui aboient parmi les chiens Camille pense à demain Et cache ses mains qui tremblent Sa colère lui fait du bien Car il semble que toujours elle rassemble D'anxieux sages qui s'égarent là Alors que tout tangue déjà Et quand tout la déçoit Camille serre les poings Et s'imagine quelquefois brûler tous ces pantins Qu'elle voit se tromper de chemin Tout lasse Mais rien ne passe On fait juste semblant de sonder les masses Pour que quand cela casse On puisse blâmer les gens Qui croient vraiment A chaque instant Encore à tous les slogans Et notamment Que le changement Que le changement C'est pour maintenant Camille pense à demain Et serre les poings Elle s'imagine quelquefois Qu’elle-même parfois se trompe de chemin
3.
Apache 03:32
APACHE Masque les heures, masque le temps Nous écoutions respirer le vent Masque les pleurs, n’oublie pas nos chants Celui qui expire attend On ne peut pas aimer les guerres sans tout arracher et disperser On ne peut pas piller les terres sans se vanter de ce qu’on n’a pas créé Nous restions libres de nous relever Nous restions libres de nous relever Rien n’est à lui et pourtant il prend L’univers entier et prétend Que nous ne serons jamais savants Et que nos pensées l’outragent tant On circule hors des sentiers pour soigner tout ce qui est brisé L’eau, le ciel et nos pères ont toujours su nous conseiller Nous restons libres de nous relever Nous restons libres de nous relever
4.
P’TITE DEMOISELLE (OK) Je ne pensais pas être père Je voulais mourir sans enfant Tout me semblait clair Je ne serai jamais parent Jouer le papa solaire ? Le mien était très peu présent Les pères démissionnaires Ne sont pas des modèles très plaisants Je ne pensais pas être père Je ne croyais pas vraiment Maitriser mes colères Être simplement aimant Donner des repères Apprendre à être patient Peur d’être trop sévère Peur de t’aimer de manière lacunaire P’tite demoiselle Si tu savais tout l’amour que j’ai pour toi Ma toute belle Ne doute jamais de ce que je te dis déjà P’tite demoiselle Si tu savais tout l’amour que j’ai pour toi Ma toute belle Je suis le gardien qui veille là Je ne regrette pas d’être père Je ne voudrais plus vivre sans enfant Ma fille me rend fier Me fait me sentir vivant Elle rend légères toutes les galères Vraiment Elle m’a enlevé mes œillères J’ai pu oser enfin être sincère P’tite demoiselle Si tu savais tout l’amour que j’ai pour toi Ma toute belle Ne doute jamais de ce que je te dis déjà P’tite demoiselle Si tu savais tout l’amour que j’ai pour toi Ma toute belle Je suis le gardien qui veille là On ne sait jamais vraiment, pourquoi On choisit de faire un enfant Dans un monde qu’on ne comprend pas Et qui nous inquiète tant Mais je sais que dans ton cas, jolie petite tornade Même si je ne l’explique pas, c’est toi qui voulais venir à moi. P’tite demoiselle, jolie petite tornade P’tite demoiselle, jolie petite tornade
5.
MÉTÉORES FRAGILES Homme en partance Tu vantes l’astre qui pointe vers l’avenir Oh, qui te lance Ces ombres profondes aux sombres soupirs ? Tes fidèles balancent De belles vestales qui brûlent des chapelles de cire A la gloire de ton dieu rance Qu’ils croient ne jamais voir faiblir Parfois, je me ris encore du sort qui crève nos rêves, longs à venir Parfois, je médis à tort du temps que l’on perd à s’écouter vieillir. Être en souffrance Éclairer le monde ou peiner à vivre Naitre en confiance Raisonner l’immonde ou interdire de jouir Des sphères d’argile Passent au loin Ces météores fragiles S’écrasent au milieu de rien Peu dociles Ils planent bien Ces astres débiles Drainent nos songes païens
6.
LES NUITS IGNIFUGEES On s’est connu à fleur de paumes Avant que l’habitude n’ignifuge nos nuits Nous volions alors d’innombrables et maudits psaumes Aux vieux démons fous qui veillaient sur nos insomnies Nous naviguions vers d’impossibles rives Balayés par nos peines d’aigris romantiques Ménageant nos égos flous et nos salives Dans de pales étreintes d’amants hypocrites Seuls ensembles, on se désassemble Hier encore fiers, aujourd’hui plus nécessaires Nos présences peinent à satisfaire Nos envies d’être deux, grignotées par un indicible ennui Si nous fûmes sublimes quand nous étions complices Il ne reste plus que l’attrait d’un noir précipice Nos promesses nous lestent plus que nos soupirs Nous avons fait le deuil de tous nos plaisants souvenirs Seuls ensembles, on se désassemble Hier encore fiers, aujourd’hui plus nécessaires Nos présences peinent à satisfaire Nos envies d’être deux, grignotées par un indicible ennui Ça s’efface pas à pas Ça glace à chaque fois Nos nuits ignifugées Nos nuits ignifugées Ça s’efface pas à pas À chaque fois que l’on ne s’enlace pas Ça glace à chaque fois Quand nos regards nous plantent là Nos nuits ignifugées nous auront totalement consumés Nos nuits ignifugées nous auront totalement condamnés
7.
DÉRIVE SUR LA PLASTOMER Complices fautifs, nous gravons dans l’atmosphère Des pétroglyphes factices et de clinquants vers pervers Quelques naïfs, plaintifs, les ont bien cru parfaire En les figeant sur un calice qu’ils offrirent à la mer On veut bourlinguer loin de nos affaires Pour oublier toutes nos nausées primaires Mais on tempête loin de nos plaisirs solitaires Plus rien ne dérive sur la plastomer Alors ça balance des rages embryonnaires Ça se lance des anathèmes ordinaires Et ça ne s’appareille qu’entre coreligionnaires Plus rien ne dérive sur la plastomer Vogue, sainte civière Par delà nos barrières liquides Vogue, loin des cerbères Loin des archées putrides Nous finirons naufragés, bien âgés et bien peu sages Désireux d’errer, et pourquoi pas, dans d’improbables étroits passages Bien sûr, nous finirons oublieux de tous ceux qui nous dévisagent Préservés, heureux au mieux, de toute pollution nécrophage On voyage à des années-lumière Et l’on partage les fumiers que l’on génère On les maquille en colères populaires Plus rien ne dérive sur la plastomer Et ça se perd sur des trajets circulaires Ça se transforme en névroses insulaires Puis ça s’abime dans les brumes stationnaires Plus rien ne dérive sur la plastomer Vogue, sainte civière Par delà nos barrières liquides Vogue, loin des cerbères Loin des archées putrides Vogue, sainte civière Par delà les cloisons sectaires Loin des pensées binaires De la vaste plastomer
8.
NOS ÂMES FLEXIBLES Sir, si je valète, c’est bien par peur d’admettre Que nos fermes maîtres pavanent et sont un peu fades Parfois même je projette De flous et vagues concepts que votre raison émiette Quand l’on sent que je m’évade Inertes piètres servile ou mondains malhabiles Sybarites peu futiles, on végète en esthètes Qui parfois guignent quelques silhouettes fébriles Ô pales gitanes nymphales, souffrez donc que l’on vous guette ? Nous sommes des figures libres Sans public cible Nos présences déséquilibrent Vos âmes flexibles Je programme de belles profanes à être marginales Elles maquillent ma prose vide en diatribes magistrales Flatulant des compliments Qu’elles citeront dans leurs annales Au milieu de leurs chaudes et moites bacchanales Nous sommes des figures libres Sans public cible Nos présences déséquilibrent Vos âmes flexibles De malines ballerines décoratives Vous câlinent de manière abrasive Leurs poitrines opalines ravivent Vos maximes rébarbatives et négatives Nous sommes des figures libres Sans public cible Nos présences déséquilibrent Vos âmes flexibles Vos écrits ratés ou incompris De populistes aux mille cris flétris Moines meurtris, militants moisis Je fais fi de vos crâneries de vieilles vessies en sursis Vos âmes élastiquées ne demandent qu’à casser
9.
LA VIE EST CHAIR J’me r’trouve toujours à l’envers Faut dire qu’à l’endroit je m’y perds Cette manie d’être tout le temps par terre C’est pas bon, j’mords la poussière Y’en a qui préfèrent s’envoyer en l’air Et moi qu’est-ce que j’peux y faire Tous les plans sont bons pour plaire Et goûter pour de vrai aux plaisirs de la chair J’me d’mande bien à quoi ça sert Moi, c’que j’veux c’est un dîner avec ta mère Tiens, v’là le grand frère Non, non, ta présence n’est pas nécessaire Y’en qui préfèrent s’envoyer en l’air Et moi qu’est-ce que j’peux y faire Tous les plans sont bons pour plaire Et goûter pour de vrai aux plaisirs de la chair
10.
Stella 02:34
STELLA Stella s’anime au cœur des bois obliques Quand l’aube pastel colore ses cheveux Le frimas suscite des vapeurs érotiques Que l’on voit naitre au fond de ses yeux. Au vent hiémal Elle expose Ses formes animales Et ose Des poses lascives Qui indisposent Les témoins obscurs de ces danses intimes S’effraient bien vite de ce désir malin Qui prend racine au fond de leurs reins Et blâment celle qu’ils abiment Stella s’éveille sous un ciel dense Quand la lune fauve s’élève sans un bruit Et quand ses pensées éclatées se condensent Elle libère une plainte d’âme meurtrie Dans la buée Aurorale La femme gelée Au teint fœtal Repose nue au fond d’un val Son corps humide n’excite plus les loups Abandonné aux plantes crucifères Soumises aux lois des délires mortifères Qui emportent tout Seuls les égarés imbéciles et atones Avides de recueillement indiscret Viennent promener leurs désirs concrets Dans les limbes monotones Berce bien leurs songes infâmes Au son de tes nombreux baisers soustraits Livre leurs peines courtisanes Aux flammes de tes nombreux chants abstraits
11.

credits

released May 10, 2021

Lyrics and music by Thomas Amacker
Arranged and produced by Serge Morattel & Thomas Amacker

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Mumbling Thom Geneva, Switzerland

A music strikingly powerful, solar as well as intimate.

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